Réplique à Gilles McMillan sur "La gauche vertueuse"


Dans Le Devoir d’aujourd’hui, Gilles McMillan apporte une curieuse réponse à notre article publié deux jours plus tôt.

Dans ce texte, nous abordions la question de la stratégie à adopter par la gauche pour dépasser la situation de blocage qui afflige le Québec depuis une quinzaine d’années et qui se traduit par la domination quasi ininterrompue du parti libéral et de son idéologie sur la scène politique et en particulier sur le plan électoral.

Nous avons évoqué certaines initiatives récentes, les propositions de l’IRIS, la démarche de Faut que l’on se parle, auxquelles on pourrait ajouter l’opération « renouveau politique » de Québec solidaire. Nous avons également examiné diverses hypothèses pouvant conduire à une recomposition politique dans la perspective d’une véritable alternative progressiste à proposer aux citoyens québécois : une alliance de partis déjà existants, la création d’un « front de gauche », réunissant dans une vaste coalition le mouvement syndical, les groupes populaires, les partis se réclamant du changement social, la mise sur pied éventuelle d’une nouvelle formation politique etc.

Gilles McMillan, dans sa réplique, n’aborde ni la question de fond soulevée par notre éditorial ni les hypothèses qui y sont proposées. Faisant diversion, et reprenant les analyses de son maître à penser, Jean –Claude Michéa, il s’empresse plutôt de faire le procès de ce qu’il appelle la gauche « vertueuse », celle qui intervient dans les dossiers qui concernent la défense des droits individuels et des minorités et dont nous serions, à le suivre, des représentants exclusifs.

Nous sommes aussi cela, bien sûr, étant opposés à toutes les discriminations et exclusions mais notre lutte se situe dans un cadre plus large, celui de l’émancipation sociale et politique pour tous et toutes qui demeure la tâche centrale de toute gauche digne de ce nom. Et c’est là-dessus qu’il nous paraît essentiel de poursuivre la réflexion et la discussion, auxquelles Gilles McMillan pourrait apporter sa propre contribution plutôt que de faire dériver le débat sur des réalités périphériques.

Jacques Pelletier, endossé par Isabelle Bouchard et Claude Vaillancourt.
On peut également lire ce texte sur le site de la revue À Bâbord!



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